Nadar écrivain apporte ici son témoignage vécu, raisonné et sensible sur « le poète vierge ». A ses yeux, la « virginité » du poète Baudelaire correspond essentiellement (au-delà d'une certaine incomplétude sexuelle avérée) à l'inconclusivité de l'Art pour l'Art. Artiste engagé, Nadar n'a cessé de critiquer ce courant « stérile » depuis ses débuts dans la littérature vers 1840.
Ses reproches adressées par feuilletons interposés à Gautier, à Murger, à Asselineau, à Banville et à tant d'autres littérateurs « purs », comme ses moqueries de la peinture académique dans ses Salons caricaturaux des années 1850, insistent toujours sur la nécessité en art d'une finalité morale.
Il ne s'agit évidemment pas de la morale bourgeoise de son siècle, étriquée, compassée, bien-pensante, hypocrite. Bien plutôt, de la morale éternelle des fabulistes, ces infatigables trublions de l'ordre établi, pour qui le présent n'a de sens véritable que s'il puise dans le passé pour tendre vers un avenir meilleur.
« L'art est, de son essence, indisciplinable et révolutionnaire » (Nadar).
Charles Baudelaire intime : le poète vierge, par Nadar (ed. Roger Greaves)
Ce portrait littéraire a fait couler beaucoup d'encre. Baudelairiens
dogmatiques, romanciers alcoolisés, psychanalystes sauvages, chacun y
est allé de son couplet sur le mode indigné, voire explosif, du
châtelain découvrant un braconnier sur ses terres. De quoi se mêle ce
photographe ?
- Editeur : Les Éditions d'En Face
- Référence : 978-2-35246-060-2
- Disponibilité : Disponible
-
13,00€
- Prix hors taxes : 12,32€
Options disponibles
Mots-clefs : Nadar (ed. Roger Greaves)